MODE DE MISE EN PLACE DES COULEES PRISMEES

Dans nos régions, les coulées prismées forment généralement des reliefs dans le paysage.
On ne peut imaginer la mise en place de coulées fluides au sommet des reliefs, telles qu’on les voit actuellement. La comparaison avec les coulées de lave actuelles montre que, comme tout liquide, la lave s’écoule dans les creux, dans les vallées, en suivant souvent le lit des rivières.

Lors de la mise en place d’une coulée de lave dans une vallée fluviale (schéma 1), la coupe de bas en haut montre :
• le substratum ;
• les alluvions déposées par la rivière ;
• des dépôts pyroclastiques ;
• une semelle scoriacée ;
• la zone de lave liquide ;
• au sommet, une nouvelle zone scoriacée.


Schéma 1 – Mise en place de la coulée.

Après refroidissement, la zone centrale de la coulée peut, dans le cas le plus parfait, s’individualiser en trois domaines (schéma 2). De bas en haut, on trouve :
• les colonnades (orgues) ;
• l’entablement de faux prismes ;
• les fausses colonnades.



Schéma 2 – Après refroidissement et érosion.

Certaines zones peuvent ne pas être présentes. La zone scoriacée est rarement conservée, détruite par l’érosion, de même, la zone de fausses colonnades ne se forme pas toujours.

Après plusieurs millions d’années, l’érosion provoque la formation d’une inversion de relief, laissant en altitude les matériaux les plus résistants, les anciennes coulées de lave, les sédiments meubles étant éliminés les premiers (schéma 3).

Schéma 3 – a. Mise en place dans une vallée fluviale ; b. Inversion de relief après phase d’érosion.

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