Mai 2013
Par Alain Guillon, membre de la SAGA
Le mardi 16 avril 2013, à 10h44 GMT, un séisme de magnitude 7.8, s’est produit à 1.300 km de la capitale, Téhéran, à la frontière avec la Pakistan. Il s’est produit à une profondeur de 15,2 km, à 200 km au sud-est de la ville de Zahedan et à 250 km au nord-ouest de celle de Turhat au Pakistan. C’est le plus fort séisme depuis 40 ans dans cette région peu peuplée, contrairement à celui de Bam le 26 décembre 2003 de magnitude 6.6 qui a fait 26.000 morts (voir SAGA Information n°234 de février 2004).
Toute cette région vit une évolution tectonique rapide, à l'échelle des temps géologiques. Ce pays est comme pris en étau entre la plaque tectonique arabique et la plaque Eurasie où il se trouve. La première s'enfonce sous la seconde, ce qui comprime et provoque une surrection de l'ensemble du plateau iranien, d'où naissent d'immenses et jeunes chaînes de montagnes, comme les monts Zagros ou de l'Elbourz. C'est une collision entre plaques continentales, à la différence de la plupart des zones sismiques du globe, concentrées sur les frontières entre plaques océaniques et continentales. Même si la vitesse à laquelle la plaque arabique progresse reste faible, ce type de collision crée une sismicité diffuse, fréquente et très variée - mettant en jeu l'ensemble des processus connus, le long des systèmes de failles qui s'orientent globalement nord-ouest/sud-est.
A New Dheli où de fortes secousses ont ébranlées les hauts bâtiments, des gens se sont précipités dans les rues. Des bâtiments ont également été évacués au Qatar et à Dubaï. |