Les Gabbros

En montant sur le Chenaillet nous avons traversés une zone plus claire, les gabbros, nous recoupons environ 70-100 m de gabbros :

Cette roche de composition identique aux basaltes ne diffère que par la texture qui  est grenue. Cette roche représentant l'ancienne chambre magmatique a eue un temps de refroidissement très long qui a permi d'obtenir cette texture grenue :

 

On retrouve sur cette lame mince en LPA (lumière polarisée analysée), les plagioclases (minéraux avec alternance de zones gris-noires et blanches) et de pyroxènes (minéraux jaunes).

Dans le modèle de Penrose, les gabbros avaient 4-5 km d'épaisseur, ici 100 m maximum (de toute façon, vous vous doutez bien que je n'aurai pas fait une marche pour un dénivelé de 5 km, déjà que j'étais plus que content d'arriver au sommet.).

Dans la même zone on trouve des métagabbros, en fait des gabbros pegmatitiques :

dont le pyroxène est déstabilisé en amphibole (ouralitisation), indiquant un faible métamorphisme de ces roches ce qui nous permet actuellement de pouvoir observer toutes les roches dans un état de si bonne conservation.

Sur cette vue de détail, on peut observer l'auréole verte d'amphibole autour des pyroxènes.

Des blocs de gabbros foliés sont les témoins de l'étirement de la lithosphère océanique lors de l'océanisation :